Et ce, en présence de toutes les autorités préfectorales, les élus, le représentant de sa Majesté Djarakoroni II, Roi de Bouna, les Responsables d’établissements scolaires, les Responsables des Forces de Défense et de Sécurité, les Chefs de Communautés, etc …
Le Préfet de la Région du Bounkani, Préfet du Département de Bouna, Tuo Fozié, a saisi cette opportunité pour exhorter les populations des différentes contrées qui ont effectué massivement le déplacement,à la protection du Parc national de la Comoé, site du Patrimoine mondial et Réserve de biosphère. « Face au phénomènede l’orpaillage, a-t-il déclaré, il apparaît impérieux d’échanger avec toutes les couches de la population en vue de trouver les voies et moyens pour lutter efficacement contre le fléau de l’orpaillage clandestin ». Il a également montré l’importance du parc et demandé aux populations de ne pas le détruire. L’autorité préfectorale a indiqué, à cet effet, que « le PNC est le réservoir d’une biodiversité exceptionnelle, la barrière contre la désertification et constitue un pourvoyeur d’emplois à travers l’écotourisme. C’est un trésor de la nature à préserver ». Deux exposés ont marqué le lancement de cette campagne : « Dispositions actuelles prises par les autorités en charge des questions de l’orpaillage », animé par M Séa Pascal, en sa qualité de Directeur Régional de l’Industrie et des Mines du Gontougo et du Bounkani et « Pourquoi faut-il protéger le Parc national de la Comoé contre l’orpaillage ? » présenté par le Cdt Kouadio Roger, Directeur de la Zone Nord-est, Directeur du PNC.
Dans son exposé, M. Séa a présenté les activités réalisées dans le cadre du Projet de rationalisation mis en œuvre par le Gouvernement. Il a rappelé les conséquences de l’anarchie dans ce secteur qui font perdre des devises à l’Etat, dégrade l’environnement lorsque l’orpaillage est réalisé sans l’appui technique du Ministère. Il a invité les populations à respecter les dispositions mises en place pour l’exercice de cette activité qui n’est pas autorisée dans les parcs nationaux et réserves naturelles, les forêts classées, les sites de permis miniers. Quant au Cdt Kouadio Roger, il a donné les sept raisons pour lesquelles il faut protéger le PNC. La première raison est le respect des engagements internationaux, notamment les sept conventions signées par la Côte d’Ivoire en matière d’environnement et dont le Président de la République est le premier garant. La deuxième touche la souveraineté nationale de l’Etat qui a décidé, depuis 1968, d’ériger le parc de refuge nord en Parc national. Le même Etat, à travers son Assemblée Nationale a renforcé en 2002, par la Loi, sa volonté de protéger son patrimoine. La troisième raison, liée à la souveraineté nationale, est de faire en sorte que les efforts consentis par l’Etat de Côte d’Ivoire, depuis 2010, pour retirer le parc de la liste du patrimoine en péril ne soient pas vains.
Les quatre dernières raisons évoquées, toutes aussi fondamentales, sont relatives à des raisons de sécurité nationale en lien avec la lutte contre le terrorisme, les services écosystémiques fournis par le parc sur les plans économique, écologique et socio-culturel.
En définitive, le Cdt kouadio Roger a invité les populations à éviter de perturber l’écosystème par les activités illégales car cela entraîne inéluctablement des impacts négatifs sur le bien-être de l’homme.
Des prestations d’artistes, les danses traditionnelles, les jeux questions-réponses avec le public, ont tenu en haleine les participants à ladite cérémonie. La campagne a pris fin le 17 septembre 2016.