Ce lundi 04 février 2019, les soldats verts ont donné leur sang pour approvisionner la banque de sang de cette structure et contribuer au bien-être sanitaire des populations en général et en particulier des populations riveraines du PNC à Bouna. Le Lieutenant-Colonel KOUADIO Yao Roger, Directeur du PNC, s’est félicité de cette initiative de ses collaborateurs en ces termes « Toutes les actions menées au PNC contribuent au maintien de l’équilibre écologique, à la protection de la vie sauvage et au bien-être humain ».
Qui sont ces commandos forestiers ?
Avec pour slogan « L’amélioration continue », le Commandant TOURE Joseph, Coordonnateur de la Brigade Mobile Nord-Est, et ses collaborateurs sont tous issus des écoles forestières de Côte d’Ivoire, où ils ont allié formation militaire et forestière puis brillamment réussi aux épreuves des instructeurs commandos de la gendarmerie nationale ivoirienne ainsi que des Eaux et Forêts. Cette formation a été sanctionnée par un brevet de commando reconnu par l’Etat ivoirien. La loi portant création de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves, structure en charge de la gestion des parcs nationaux et réserves naturelles en Côte d’Ivoire, exige cette qualification pour la surveillance et la sécurisation des aires protégées. Ils bénéficient également de formations en secourisme niveau 1 et 2.
Que font-ils ?
Equipés par l’Etat de Côte d’Ivoire et ses partenaires techniques et financiers, d’outils à la pointe de la technologie, ces commandos forestiers patrouillent jours et nuits dans les coins et recoins même difficilement accessibles du PNC. Il s’agit pour eux de maintenir l’intégrité territoriale et écologique de cette aire protégée et d’y mettre hors d’état de nuire tous les contrevenants à la loi. De ces équipements, s’ajouteront bientôt des drones et avions qui permettront de développer la surveillance aérienne au PNC. Leur mission est un sacerdoce auquel ils ont juré fidélité et loyauté. Ils la mènent aux prix de leur vie car, à l’entame de cette carrière, ils ont prêté serment devant l’autorité judiciaire.
Être commandos, ce n’est pas facile…
Ce refrain tiré d’une chanson entonnée lors des formations commandos est une réalité. Après la crise ivoirienne, la reprise en main de toute l’étendue de ce patrimoine mondial de 1.148.756 ha, selon le nouveau décret n° 2018-497 du 23/05/2018, a été particulièrement défiante et laborieuse pour les commandos et agents qui venaient d’être déployés, parfois au prix du sang. L’ex-Sergent KAMBOU Sansan dit «la Boussole », agent forestier au Secteur Bouna, y a trouvé en 2016 la mort dans l’exercice de ses fonctions sous les balles assassines d’un braconnier. A ce cas de décès, il faut ajouter les multiples cas de blessures par balles et autres accidents des agents.