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    Activités

    02-09-2020
    1668

    Informations supplémentaires

    Rencontre de sensibilisation pour zéro orpaillage dans le Parc national de la Comoé

    La Direction de Zone Nord-Est et les autorités préfectorales s’investissent dans la sensibilisation des populations de la Zone périphérique du Parc national de la Comoé dans la lutte contre l’orpaillage clandestin.

    Situé dans la Sous-préfecture de Laoudi-ba, dans le Département de Bondoukou, le village-carrefour de Flakiédougou, a accueilli, le mercredi 19 août 2020, une importante rencontre de sensibilisation organisée par la Direction de Zone Nord-est de l’Office Ivoirien des Parc et Réserves (OIPR) en charge de la gestion du Parc national de la Comoé (PNC) avec une forte participation des autorités préfectorales de Bondoukou et de Bouna.

    De manière générale, la rencontre tenue à l’attention des responsables de villages invités (Chefs de villages, Chefs de communautés et présidents de jeunes) visait à renforcer l’adhésion des acteurs locaux aux activités de conservation du PNC. Plus précisément, il s’est agi (i) d’échanger avec les responsables du village de Flakiédougou et des villages environnants, les chefs de communautés et les leaders d’opinions sur les effets pervers de l’orpaillage clandestin sur l’environnement en général et le PNC en particulier et sur le bien-être de la population, (ii) de partager les informations sur les connexions possibles avec le terrorisme transfrontalier et la menace terroriste dans la région et (iii) de recueillir les idées de solutions concrètes pour anéantir le phénomène.

    Après les allocutions prononcées par monsieur SANGARE Sory, Préfet de Région de Bondoukou, et monsieur KPAN Droh Joseph, Préfet de Région de Bouna, respectivement en guise de mot de bienvenue à tous les participants, et de mot d’ouverture de la séance, il est revenu au représentant du Directeur des Mines d’entamer la série d’exposés sur le thème « Conditions d’exercice de l’orpaillage en Côte d’Ivoire ». Selon monsieur SORO, l’exploitation d’or est régie par la loi n°2014-138 du 24 mars 2014 portant code minier qui exige des personnes intéressées par cette activité d’avoir différents types de permis. Peut avoir une autorisation d’exploitation sur une parcelle donnée, une personne de nationalité ivoirienne qui y souscrit en faisant une demande à la Direction des Mines. Toute exploitation d’or faite sans autorisation et sans document est illégal. Pire, l’orpaillage est formellement interdit dans les Aires Protégées.

    La deuxième intervention a été animée par le Lieutenant-Colonel KOUADIO Yao Roger, Directeur du PNC sur la « Situation de l’orpaillage clandestin dans le PNC et ses conséquences ». Il a égrené les conséquences directes de l’orpaillage clandestin sur l’environnement en général telles que la pollution de l’eau et de l’air par des produits chimiques utilisés tels que le cyanure et le mercure, et ses effets pervers dans les zones concernées que sont la prostitution, la prolifération des maladies sexuellement transmissibles et la déstabilisation des foyers, la consommation de la drogue et le banditisme, la déscolarisation, la destruction des terres cultivables et la menace de l’insécurité alimentaire. Pour le parc, l’orpaillage illégal favorise la destruction des habitats des animaux et défigure le paysage naturel et risque de desservir le tourisme. Si les populations riveraines s’investissent aux côtés de l’OIPR pour la protection des aires protégées, par exemple, la dotation financière à la surveillance pourrait être redirigée au renforcement de l’appui au développement local à leur profit, a-t-il aussi ajouté, avant de les inviter à y prendre davantage conscience, les encourager aux respects des lois établies en Côte d’Ivoire et à la préservation du Parc national de la Comoé.

    Enfin, l’Adjudant-Chef ANDO, Adjoint au Commandant de Compagnie de la Gendarmerie de Bouna a informé les participants sur les thèmes associés « Situation sécuritaire en lien avec l’orpaillage » et « Sanctions pénales en matière d’orpaillage clandestin ». Après être revenue sur la définition de l’orpaillage clandestin, il a affirmé qu’il y a généralement une recrudescence de certaines infractions dans les zones d’activités d’orpaillage dont le grand banditisme avec les attaques à main armée, la prostitution et le racolage, la traite de personnes et le travail des enfants, le trafic et la consommation de drogues telles que les amphétamines, le tramadol et le cannabis. Il aussi révélé que le terrorisme se nourrissant de l’orpaillage, les populations riveraines doivent prendre conscience du danger pour nos vies en ne restant pas passifs face au développement de ce fléau dans nos régions.

    Concernant les sanctions pénales, l’Adjudant-chef a rappelé que l’infraction d’orpaillage clandestin dans les aires protégées prévue par l’article 11 de la loi 2002-102 du 11/02/2002 relative à la création, la gestion et le financement des parcs nationaux et réserves naturelles, est réprimé par ses articles 70, 74 et 75. Pour finir, il a félicité l’OIPR pour l’initiative de cette rencontre et formulé des conseils en l’endroit des leaders d’opinions.

    Chaque exposé a été traduit par les interprètes en langues Lobi, Koulango et Malinké ainsi que les échanges qui ont suivi, pour une plus grande compréhension des sujets abordés. A l’issue de ces moments d’échanges francs, spontanément, les chefs de villages, d’une part et les représentants des jeunes, d’autre part, ont pris l’engagement de s’activer dans la lutte contre l’orpaillage clandestin dans le parc et dans leurs terroirs en commençant déjà par la restitution de ces messages reçus à leurs communautés et amis jeunes.

    Pour les mots de fin de cette importante rencontre de sensibilisation, le représentant de Président du Conseil Régional du Gontougo, et les Préfets de Région du Bounkani et du Gontougo, ont adressé à tour de rôle des remerciements à l’OIPR pour l’organisation de cette activité et invité les responsables de communautés et autres leaders d’opinions présents à aider à la préservation du PNC et avoir des comportements citoyens (vigilance, partage d’informations aux autorités, dénonciation, etc.) dans la lutte contre le terrorisme transfrontalier. Les Préfets ont aussi exhorté les participants à respecter les mesures barrières à la Covid-19 pour préserver leur santé et celles de leurs proches.

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