Cette séance de sensibilisation qui a réuni plus d’une centaine de personnes composées des autorités coutumières et représentants des communautés et des groupes sociaux a été placée sous la présidence du Sous-préfet de Guézon monsieur AKAFFOU Abenin Adolphe.
Deux étapes ont meublé cette séance de sensibilisation. Dans un langage franc lors des exposés, les gestionnaires du Parc national de Taï et leurs collègues de la direction de zone ouest, notamment ceux du Parc national du mont Péko, ont insisté sur le caractère inaliénable des aires protégées de Côte d’Ivoire et dénoncé les défrichements agricoles intempestifs causés par les populations avec la complicité de certaines personnes résidant à Guézon, selon les statistiques et les enquêtes menées par les services de l’OIPR.
Selon le Commandant Diarrassouba Abdoulaye, Directeur du Parc national de Taï, de 2011 à juillet 2014, plus de 60% des personnes interpellées au nord du Parc national de Taï, dans la réserve de faune du N’zo, sont essentiellement d’origine étrangère et résidant à Guézon, où prospère un réseau de vente de forêt. Poursuivant, le Commandant Diarrassouba Abdoulaye a indiqué que, malgré les sanctions infligées à ces délinquants par la justice, des rumeurs entretenues par des personnes malveillantes tendent à tromper ces populations sur les limites de cette zone sous protection et à leur faire croire que cette partie du parc serait déclassée.
Cette sensibilisation a été l’occasion pour les gestionnaires des parcs nationaux situés au Sud-ouest et à l’ouest du pays, d’en appeler au civisme et au sens de la responsabilité des populations riveraines afin de mettre un frein à ce fléau. Ils ont par ailleurs rappelé que l’OIPR et ses partenaires mettent tout en œuvre pour sauvegarder l’intégrité de ces aires protégées.
En outre, toutes les parties prenantes notamment les autorités judiciaires sont engagées aux côtés de l’OIPR à ce que la loi s’applique dans toute sa rigueur pour tous les auteurs et leurs complices. Les intervenants ont aussi précisé que toutes les plantations situées à l’intérieur des limites de ces aires protégées seront purement et simplement coupées, comme c’est déjà le cas dans la partie Est du Parc national de Taï où plus de 2500 hectares de plantations de cacao ont été abattues.
Ils ont donc recommandé aux populations de ne pas s’engager dans ces entreprises périlleuses de conquête incessante de terres agricoles mais plutôt développer de bonnes pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
Se prêtant aux questions des populations, le commandant Diarrassouba Abdoulaye, Directeur du Parc national de Taï, le commandant Assui Dawy Chargé d’Etdues à la Direction de Zone Ouest et le Capitaine Ouattara Kpolo, Chef Secteur du Parc du Mont PEKO ont fait des précisions sur la différence entre les parcs nationaux et les forêts classées.
Aussi, ont-ils indiqué que les limites du Parc national de Taï sont bien visibles, entretenues et matérialisées par des panneaux avant d’expliquer aux populations l’importance des aires protégées pour le maintien d’un climat favorable aux activités agricoles, l’amélioration du cadre de vie et le développement de la Côte d’Ivoire.
Pour le mot de clôture, le Sous-préfet de Guézon a salué la tenue de cette première séance de sensibilisation sur la conservation des aires protégées et engagé les chefs de communautés à y contribuer en relayant l’information dans leurs communautés respectives et en dénonçant aux gestionnaires toutes les agressions sur les Parcs nationaux.