En effet, c’est autour du thème « l’écotourisme communautaire au PNT » que se sont déroulées ces journées qui ont été meublées par les activités suivantes : une visite de l’écomusée de Taï ; un séjour d’une nuitée et une visite guidée du Parc national de Taï au profit des autorités administratives, politiques et coutumières de Taï et une soirée traditionnelle à Gouléako 1 avec ces personnalités et d’autres invités.
Les honorables Chefs des cantons Dao et Oubi ont participé à la visite de l’Ecomusée, conduite par Monsieur Grégoire NOUHON, employé de la Wild Chimpanzee Foundation. Durant une heure, la fonction de l’Ecomusée et les tableaux résumant les différents projets d’études réalisées depuis une trentaine d’années dans le Parc national de Taï, sur les chimpanzés, ont été expliqués aux visiteurs.
Le Colonel GONTO, Conseiller Technique du Directeur Général de l’OIPR a fait partie de la délégation qui a séjourné dans le parc, au campement Boyé. Ce campement situé à environ 11 kilomètres à l’intérieur du parc est aménagé avec des équipements de base pour accueillir les touristes. Une dizaine de personnes peuvent y séjourner à la fois.
Des éco-guides, jeunes issus des localités autour du Parc, sont employés pour le programme d’habituation des mangabeys et des colobes rouges. Ces jeunes sont aussi chargés d’animer pour les visiteurs, des circuits ethnobotaniques, au cours desquels ils exposent la diversité floristique du parc, de même que les usages culinaires, spirituels et médicinaux des plantes remarquables de ces circuits.
La soirée culturelle à Gouléako 1 (village situé à moins de 5 kilomètres de la ville de Taï) a été le clou de ces JIEC. Haute en couleur, elle a été marquée par une série d’allocutions au cours de laquelle, la responsable de WCF, Mme Emmanuelle Normand, Le représentant du DG OIPR, le Colonel GONTO Alfred et le Secrétaire Général de la Préfecture de Taï, monsieur DAO Moussa, ont expliqué aux populations venues nombreuses, le bien-fondé de leur implication au développement du tourisme communautaire autour du PNT.
Le tourisme communautaire est une opportunité que les populations riveraines doivent saisir pour non seulement mettre en valeur leur localité, mais surtout capter les revenus que cette activité peut générer, ont-ils dit, en substance.
Cette soirée a été ponctuée par de nombreuses danses et jeux traditionnels et plusieurs tableaux et fresques dépeignant la vie au quotidien dans un village Oubi. Une case traditionnelle, construite par les habitants de Gouléako 1, pour servir de site d’hébergement pour des touristes a été visitée par la délégation officielle.
L’intérêt de conserver le Parc national de Taï et d’entreprendre des activités touristiques communautaires a été longuement expliqué aux populations. Les initiatives en cours dans les cantons Dao et Oubi augurent d’un avenir plein d’espoir. Ces initiatives mériteraient d’être répliquées dans le canton Patokola, qui est visité chaque année par une centaine de touristes.