L’arrivée
Arrivé en compagnie du Lt-Col TONDOSSAMA, Directeur Général de l’OIPR le 3 février dans la localité de Djouroutou, l’hôte de marque a rendu deux visites de courtoisie. D’abord, au Sous-préfet et ensuite à la notabilité du canton Patokola. Ces rencontres ont été mises à profit par le diplomate pour prendre le pouls de la localité.
A l’Ecotel Touraco
Arrivée à l’Ecotel Touraco, la délégation accompagnant l’ambassadeur a visité les différentes installations (le camp des guides, les bungalows et le restaurant). Visiblement émerveillé par le cadre enchanteur de l’Ecotel Touraco et de sa bambouseraie, l’ambassadeur s’est exclamé en ces termes : « c’est le paradis ici ! ».
Le soir au dîner, l’ambassadeur n’avait qu’un mot à la bouche, les chimpanzés. On devinait aisément sa grande envie de les voir dans leur milieu naturel, de quoi en rajouter à la pression qui pesait sur les épaules des gestionnaires. Il fallait à tout prix qu’il puisse les observer de visu.
Il convient de préciser que dans leur milieu naturel, les chimpanzés sont difficiles à observer car très craintifs de la présence humaine. C’est pourquoi un programme d’habituation de ces animaux est mis en œuvre dans la zone écotouristique de Djouroutou, avec l’appui de la Fondation pour les chimpanzés sauvages. Cette activité consiste en une présence quasi permanente et sécurisante des guides auprès des groupes de chimpanzés visant d’une part à rassurer ces animaux et, d’autre part, à pouvoir les localiser facilement lorsque des visites touristiques sont organisées. Cependant, il arrive souvent que les animaux parviennent à semer les guides qui sont quotidiennement avec eux.
A l’intérieur du parc
Le lendemain matin après le petit déjeuner, c’est un homme plein d’enthousiasme et portant une tenue adaptée qui a mis le cap sur le parc national de Taï. Pour Monsieur l’Ambassadeur, c’était le jour J. La traversée de la rivière Moumo n’a été qu’une simple formalité. A l’intérieur du parc, il marchait d’un pas assuré, cadencé et constant, signe qu’il en avait l’habitude. « Je marche souvent en montagne » nous a-t-il confié et on pouvait le vérifier, à aucun moment il ne s’est plaint de l’humidité, des collines et des marécages qu’il fallait franchir.
Au campement chimpanzés
Une fois au campement Chimpanzés, à environ 6 kilomètres à vol d’oiseau de l’Ecotel Touraco, l’équipe marque une halte pour se rafraîchir et attendre des nouvelles des guides chargés de repérer les chimpanzés. Mais, l’attente se faisant longue, l’on décide de faire quelque chose. Virginie de la Fondation pour les Chimpanzés Sauvages et Kevin, un des guides, qui s’étaient éloignés du campement ont cru entendre des vocalisations de chimpanzés. La délégation décide d’aller dans la direction d’où provenaient ces cris. Cela prendra bien deux heures de marche et d’écoute avec des observations de beaucoup d’indices de présence d’éléphants de forêt, d’hippopotames pygmées et des observations directes d’un groupe de Dianes et Colobes. Cependant, toujours pas de chimpanzés.
Enfin, les chimpanzés !
Les lieutenants AKE et Ouattara sont envoyés au campement chimpanzés, histoire de voir si des guides y étaient revenus. Ils en reviennent avec la bonne nouvelle. Les chimpanzés ont été repérés non loin à l’Est du campement. On rebrousse chemin dans cette direction. Une fois à proximité du lieu où les animaux ont été aperçus, un petit groupe de 4 personnes accompagne l’ambassadeur, pour augmenter les chances de s’en rapprocher. Après avoir pisté les chimpanzés pendant plusieurs minutes, l’ambassadeur et le petit groupe finissent par les entendre et les retrouver, s’adonnant à l’une de leurs activités favorites, le cassage des noix.
Ils sont là, les chimpanzés, à une dizaine de mètres, calmes et sereins. Le Diplomate les contemple, les filme et les prend en photos. Pour Monsieur l’ambassadeur, c’est la réalisation d’un rêve. Et il n’a pas manqué de le dire, lors du dîner, le soir de retour à l’Ecotel Touraco. C’est un homme comblé que nous avons vu quitter l’Ecotel Touraco le mercredi 5 février 2014.