Afin d’enrichir la base de données des connaissances sur les cibles de conservation en général et en particulier sur l’avifaune du Lac de Buyo, des missions de dénombrement des oiseaux d’eau sont périodiquement organisées (en janvier, en mars et juillet) par le Service chargé du Suivi écologique de la Direction de Zone Sud-ouest de l’OIPR.
Le Suivi écologique regroupe toutes les opérations d’inventaires et d’études visant à découvrir et à compléter les connaissances existantes sur les cibles de conservation. Les données écologiques appropriées, récoltées en temps opportun permettent aux gestionnaires de prendre des décisions de gestion idoines dans le cadre de l’optimisation des ressources humaines et financières.
Lac de Buyo, site de prédilection pour les oiseaux d’eau
8000 ha du lac de Buyo se trouvent à l’intérieur des limites du Parc national de Taï. En plus de son caractère touristique le lac de Buyo constitue un écosystème favorable à la présence d’oiseaux d’eau résidents et migrateurs. Cette présence s’explique par le fait que les cimes des arbres morts, dans le lac, constituent des reposoirs pour ces espèces d’oiseaux en plus de la source de nourriture que constitue le lac lui-même.
Les zones d’inondation pendant les périodes de crue et d’étiage ainsi que les vasières, font partie des zones propices aux oiseaux migrateurs et autres oiseaux résidents. Ce site présente une réelle diversité biologique, ce qui justifie son choix pour le dénombrement des oiseaux.
Au cours du dénombrement du mois de janvier 741 individus repartis en 9 ordres, 16 familles et 34 espèces ont été recensés.
En mars, l’équipe de dénombrement a pu répertorier 653 individus recensés qui se répartissent en 15 familles et 23 espèces.
Cependant, moins d’oiseaux ont été aperçus au cours de cette mission de juillet (314 individus, repartis en 31 espèces) ceci pourrait être dû au retour des oiseaux migrateurs vers les sites de nidification et du fait qu’à cette période, plusieurs bassins d’eau, comme les rivières, les bas-fonds sont en crue, par conséquent les oiseaux qui déplaçaient pour joindre le lac préfèrent rester dans ces zones pour se nourrir.
Néanmoins, certaines espèces ont été observés par l’équipe, comme les Dendrocygnes veufs, les Vanneaux à éperons, les Cormorans africains.
Le PNT, laboratoire pour la recherche scientifique
Plus de 2000 publications scientifiques ont déjà porté sur le PNT et de nombreuses études scientifiques sur la diversité biologique et les écosystèmes sont en cours, notamment sur les oiseaux (ornithologie). Le Parc national de Taï est l’un des derniers vestiges du bloc originel des forêts denses d’Afrique occidentale. Il suffit de jeter un regard sur l’état actuel des forêts ombrophiles d’Afrique occidentale pour prendre conscience de son importance au plan mondiale.