Le changement climatique qui résulte des actions de dégradation de l’environnement causées par l’homme à travers son mode de vie actuel, est une réalité alarmante. Ceci, commande une adaptation et une modification radicale de nos habitudes afin d’en limiter les effets.
C’est dans cette dynamique qu’il s’est tenue les 3 et 4 août 2019, dans le Secteur d’ADK/V6, précisément dans la localité de Tchétaly, une formation sur l’agroécologie en vue de favoriser la prise de conscience des communautés et d’opérer un changement de mentalité.
Initiée par l’ONG Conservation Taï, organisation locale qui œuvre à la promotion de l’agroforesterie autour du PNT, en collaboration avec la Direction de Zone Sud-ouest de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves, cette formation financée par le Comité français de l’IUCN à travers le programme PPI, ciblait les populations riveraines du Secteur d’ADK/V6.
Ont effectivement pris part à cette formation, 38 exploitants agricoles mitoyens du Parc national de Taï dont 9 femmes soit 23,6%.
Avant d’inculquer à ces communautés riveraines l’adoption de bonnes pratiques agroécologiques favorables à la conservation du Parc, le formateur OHOUSSAN Eric Stéphane, ingénieur agronome et consultant a fait connaître les enjeux de ce thème. Selon lui, « l’agroécologie revêt un enjeu vital pour la Côte d’Ivoire, car c’est un moyen important pour lutter contre le changement climatique et participer significativement à la reconstitution du couvert forestier ». le formateur a aussi indiqué que « l’agroécologie est la voie du salut parce qu’elle permet de réconcilier l’agriculteur avec la nature et aussi de permettre aux derniers témoins écologiques que sont les Parcs nationaux et réserves, de continuer à fournir les nombreux services écosystémiques ».
Pour assurer une bonne compréhension de cette problématique, des points importants tels que, la définition de l’agroécologie, ses principes, l’agroécologie en cacaoculture ont été abordés au grand bonheur des participants qui, au final, ont apprécié la méthode qui s’est voulue pratique et participative.
Au cours de cette session, l’agroécologie a été définie par le formateur comme « une agriculture permettant de reproduire, voire d’améliorer, les potentialités productives de l’écosystème cultivé et aussi de produire une alimentation diversifiée et de qualité respectant l’environnement dans toute son entièreté ». Adoptée, elle permettra de « résoudre la problématique de l’érosion de la biodiversité du PNT » a-t-il poursuivi.
Les grands principes sur lesquels reposent l’agroécologie, comme l’a souligné le formateur, sont entre autres "la limitation de l’usage des intrants agro-chimiques, la réintroduction de la biodiversité dans l’exploitation agricole, l’adoption de pratiques culturales cohérentes et la préservation de l’environnement".
Les participants ont été encouragés à tout mettre en œuvre pour développer ces initiatives dans leurs cacaoyères, chose indispensable pour la durabilité de leur activité et même pour l’amélioration substantielle de leurs revenus.
En clair cette formation, au regard de l’engouement suscité au sein des participants, a eu un effet positif sur l’engagement des riverains, comme l’a témoigné JODE Fernand, un des participants et Secrétaire du Chef du village de Tchétaly : « cette formation est la bienvenue, dans la mesure où nous avons été bien sensibilisés et formés sur une méthode qui va améliorer nos productions agricoles ».