La pandémie du Coronavirus, préoccupation sanitaire mondiale qui bouleverse, depuis des mois toutes les activités humaines, s’est invitée aux débats de la première session du Comité de Gestion Locale (CGL) du Parc national de Taï. C’était le vendredi 12 juin 2020 à Soubré, lors de la première session dudit comité.
A travers une visioconférence animée par la Professeur Inza KONE, Directeur du Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire, les membres du comité en ont appris davantage sur les causes des maladies zoonotiques, en générale, et sur la COVID-19 en particulier.
Les pandémies, une conséquence de la crise de la biodiversité ?
A cette question, le Professeur a répondu par l’affirmative car, a-t-il expliqué, « … la faune sauvage héberge des millions d’agents pathogènes (bactéries, virus, etc.), qui normalement ne prospèrent pas à cause de la diversité des espèces et de la diversité génétique au sein des espèces».
L’émergence des maladies zoonotiques, comme s’accordent à le dire les scientifiques, provient de la destruction des écosystèmes naturels et de la disparition de nombreuses espèces animales. Cette réduction de la biodiversité provoque, à son tour, la propagation des pathogènes au sein et entre les espèces restantes.
«C’est à travers des activités comme la déforestation et le braconnage que l’homme entre en contact avec ces pathogènes d’origine zoonotique» a précisé le Professeur KONE.
De l’exposé du professeur, les membres du CGL ont aussi compris que la COVID-19 n’est pas une crise sanitaire isolée. Plusieurs phénomènes du même genre sont déjà survenus au cours de l’histoire. C’était le cas, entre 1918 et 1919, avec la Grippe espagnole qui a fait 50 millions de morts et plus récemment l’épidémie à virus Ebola qui a touché quasiment tous les continents en faisant 11 mille morts.
Un appel au respect de l'Environnement
Comme piste de solution, le scientifique a appelé à un plus grand respect de l’environnement et à placer celui-ci au centre de toutes les questions du développement. Il faut noter que la conférence a suscité beaucoup d’intérêts et les membres du comité en sont sortis satisfaits.
Organe consultatif de la Direction de Zone, le Comité de Gestion Locale émet des avis et recommandations sur la gestion du Parc national de Taï. Les membres statutaires de ce comité constituent également un soutien de poids pour le relais des informations relatives à cet important patrimoine auprès du grand public et la conduite des actions de plaidoyer en sa faveur.