La communication pour le changement de comportement autour des Aires protégées est le cheval de bataille de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves en direction des populations riveraines et la Direction de Zone Sud de cet Office ne saurait dérober à la règle.
C’est ainsi que du 16 au 18 décembre 2021, une équipe composée d’agents du service Mesures Riveraines, du service Communication et d’agents secteurs de la Direction de Zone Sud a effectué une tournée dans six villages riverains du Parc national des Iles Ehotilé à Adiaké, en vue de sensibiliser les populations sur la protection de la mangrove face au danger sans cesse croissant de l’érosion côtière et la raréfaction des ressources halieutiques.
Pour l’OIPR, cette action a permis d’apporter un appui aux populations en termes de conseil et de renforcement de capacités en vue d’une meilleure adhésion de celles-ci à la protection de l’aire protégée qui constitue une barrière naturelle à l’avancée de l’érosion côtière et ses effets collatéraux. Cette occasion a également été saisie pour faire comprendre le rôle de frayères pour les poissons joué par ces écosystèmes.
Au cours de cette tournée, l’équipe a été accueillie par les chefs de villages ou la notabilité.
L’honneur est revenu à la Chargée des Mesures Riveraines, le Lieutenant AKA Sandrine, d’informer les populations sur le danger encourus par l’utilisation des mauvaises pratiques en particulier sur les berges de la lagune. Elle a insisté sur la nécessité de protéger la mangrove, seul rempart contre l’érosion des côtes.
A partir des boites à images, celle-ci a présenté un aperçu du fléau de déboisement excessif de la mangrove et a même incité les populations à en planter pour renforcer ce qui existe déjà. La ville de Lahou-Kpanda, qui fait face au danger de cette érosion en est l’illustration parfaite.
Les bienfaits de la mangrove, les actions à ne pas commettre et les actions à mener sont entre autres les grands thèmes qui ont été abordés par elle pour susciter une plus grande adhésion des populations aux efforts consentis par l’OIPR quant à la protection des mangroves.
Lt AKA a par la suite commis les présidents des Associations Villageoises des Ressources naturelles (AVIGREN), à prendre à bras le corps le suivi de leur association qui leur sera bénéfique plus tard lors de la création de microprojets.
Par ailleurs, certains présidents des jeunes ont été sensibilisés à la mise en place de l’AVIGREN.
Ce sont Assinie-sagbadou, Etuessika, Angah, Assoankakro, N’Galwa et Assomlan qui ont été sensibilisés sur la thématique.
Notons que la plupart des riverains sont unanimes sur le fait que le Parc national des Iles Ehotilé soit une ressource à protéger, mais souhaitent que des mesures prises par l’OIPR soient flexibles à leur niveau quant aux activités de pêche qui sont pratiquées pour le bien être de leur village.