POLITIQUE DE CONSERVATION DU PARC NATIONAL DU BANCO
S’inscrivant dans le cadre du Projet de Gestion Intégrée des Aires Protégées de Côte d’Ivoire avec pour site pilote le Parc national du Banco (PROGIAP-CI), un vaste programme de campagne de sensibilisation autour des aires protégées a été initié par la Direction de Zone Sud de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR). Le village d’Anonkoua-Kouté a abrité le vendredi 5 avril 2019, dans la cour de la chefferie dudit village, la dernière séance sur les enjeux de la conservation du Parc national du Banco. Une cinquantaine de leaders communautaires y ont pris part. Au sortir de ces échanges, ces leaders ont promis relayer ces informations auprès de leurs populations et ont assuré l’OIPR de l’accompagner dans ses actions de conservation du Parc.
Débutée le 16 novembre 2018 par la sensibilisation et la remise de tables-bancs aux écoles primaires des villages d’Assomlan et de Mélékoukro (Parc national des Îles Ehotilé), des poubelles aux villages de Carrière, Abatta, Akouédo-village (Réserve naturelle de Dahliafleur) et d’Andokoi (Parc national du Banco), la campagne de sensibilisation s’est achevée à Anonkoua-Kouté le 5 avril 2019, après une visite guidée au profit de 400 enfants des villages d’Abidjan-Agban et d’Andokoi, au sein du Parc national du Banco le samedi 30 mars 2019.
Dans la même veine, une séance d’éducation environnementale a été organisée au profit de 1 450 élèves du Lycée Sainte-Marie de Cocody le 20 décembre 2018. Il y a eu également deux (2) visites guidées au Parc national du Banco à l’endroit de 11 agences de voyages le 15 janvier 2019 et d’un ensemble d’autorités (de la justice, de la police, de la gendarmerie et des communes) le 19 janvier 2019.
Revenant à la séance du 5 avril 2019, le Lieutenant-Colonel Coulibaly Fousseni, Chef Secteur du Parc national du Banco, a d’entrée de jeu, salué la mobilisation des leaders communautaires dont l’appui est d’une importance primordiale, vu le rôle de relai qu’ils jouent dans la transmission des messages de sensibilisation sur la conservation des aires protégées.
Profitant de l’occasion, il a rappelé à ses hôtes que le Parc national du Banco constitue un véritable trésor pour le district d’Abidjan, eu égard aux nombreux services écosystémiques rendus aux populations abidjanaises et environnantes. Selon lui, ces services sont entre autres, la captation chaque année, de plus de 90 mille tonnes de carbone et le rejet de plus de 70 mille tonnes d’oxygène au bénéfice de la population et l’importante nappe phréatique qui dessert le District d’Abidjan à hauteur de 40% de ses besoins en eau potable.
Outre ces avantages naturels évoqués, le Chef Secteur a fait savoir que le Parc national du Banco est aussi pourvoyeur d’emplois pour la jeunesse à travers des activités de guidage écotouristique, de collecte de données écologiques sur le terrain et bien d’autres activités.
Après ce développement qui a retenu l’attention des participants, le Chef Secteur a invité tout le village à accompagner l’OIPR dans la préservation de ce patrimoine, en évitant de l’agresser de quelque manière que ce soit. En terme clair, il leur a demandé de mettre fin aux activités de braconnage, aux coupes de plantes et autres constructions de maisons qui détruisent la diversité biologique de ce joyau. Ces arguments ont été soutenus par Monsieur OUATTARA Ouégnénéko, Chargé des Mesures Riveraines qui les a étayés par des exemples précis de faits de société, notamment, les effets néfastes causés par le réchauffement climatique.
Les notables du village présents et les chefs de communautés qui ont suivi avec beaucoup d’intérêts les exposés du Chef Secteur et du Chargé des Mesures Riveraines, ont exprimé leur satisfaction de participer à cette séance qui vient leur donner des arguments supplémentaires pour sensibiliser leurs administrés. Ils ont déclaré être prêts à accompagner l’OIPR dans cette noble mission à lui confiée par l’Etat de Côte d’Ivoire. Pour marquer leur réelle volonté à cette démarche, ils ont suggéré aux émissaires de l’OIPR, l’ouverture de pistes périmétrales séparant le Parc de leur domaine d’habitation et aussi la construction d’une clôture pour sécuriser le patrimoine foncier du Parc.
Répondant à leur préoccupation en rapport avec la construction d’une clôture pour mieux sécuriser le parc, la mission a porté à leur connaissance le démarrage effectif des travaux de celle-ci dans sa partie Ouest. Pour ce qui concerne les autres préoccupations évoquées, la mission de l’OIPR a promis rendre compte fidèlement à sa hiérarchie.
SERCOM DZS OIPR