Pendant deux jours, plusieurs experts en charge de la gestion de la biodiversité et des aires protégées de la zone UEMOA sont en conclave à Abidjan. L’objet de leur rencontre s’inscrit dans le lancement de la seconde phase du Programme pour la biodiversité et la gestion des aires protégées (BIOPAMA). Cet atelier régional s’est ouvert ce mercredi 24 Avril 2019. BIOPAMA vise à améliorer la conservation à long terme et l’utilisation durable des ressources naturelles et des aires protégées dans les pays d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP).
L’initiative bénéficie du financement du 11e Fonds européen de développement de l’Union européenne. Sa mise en œuvre est assurée conjointement par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Centre commun de recherche de la Commission européenne (CCR-CE).
BIOPAMA acte 2 destiné aux aires protégées offre des outils pour leur gestion de données, d’ informations et de services. Celles-ci vont servir à améliorer les connaissances et les capacités en faveur de la planification et la prise de décision. C’est aussi une aubaine d’opportunités de financement pour des actions spécifiques locales.
Le ministère ivoirien de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD) était représenté par son Directeur de Cabinet adjoint , Nasséré Kaba. Elle a signifié la priorité du gouvernement en matière de préservation de son patrimoine naturel classé, principaux sanctuaires de la biodiversité.
L’émissaire du Professeur Joseph Séka SEKA a souhaité la fédération des idées entre les différents partenaires « il plus que nécessaire de créer des synergies d’actions afin de garantir la complémentarité dans nos interventions pour le bien-être de nos populations », a-t-elle indiqué.
Même son de cloche pour Aliou Faye, Directeur régional de l’UICN en Afrique de l’Ouest et centrale, il a ajouté que le Programme BIOPAMA est un prototype de projets riche en collaboration interétatique.
« Le Programme BIOPAMA va valoriser les politiques et stratégies régionales sur l’environnement. Sa mise en œuvre prendra en compte les priorités de l’ensemble des secteurs concernés », a-t-il signifié.
Nasséré Kaba a renchéri que le MINEDD jouera pleinement sa partition au processus de mise en place d’un système d’information de référence régionale.
L’Union européenne et ses Etats membres soutiennent les efforts de conservation de la biodiversité en Afrique. L’accent est mis sur la gestion des parcs nationaux, le développement économique des populations riveraines, et la lutte contre le trafic de faune. Le Chef de la coopération de la délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Michel Laloge a quant à lui justifié que les aires protégées représentent une pièce motrice pour les entrées de devises « les aires protégées bien gérées sont la pierre angulaire de toute politique de conservation, mais aussi un potentiel énorme en matière de promotion de l’écotourisme, insuffisamment exploité en Afrique de l’Ouest ».
La deuxième phase du programme BIOPAMA est investie par l’UE et le groupe ACP à hauteur de 60 millions d’euros. Il est basé sur quatre composantes à savoir : un système d’information régional, un observatoire régional, le renforcement des capacités et un nouveau fonds d’action. Il faut noter que le Professeur Joseph Séka SEKA, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable a rehaussé de sa présence la cérémonie de clôture dudit atelier. Il a félicité les participants pour le travail remarquable abattu. Il a, en outre, indiqué que la Cote d’Ivoire qui bénéficie d’un réseau de 14 parcs nationaux et réserves naturelles se réjouit du choix fait par les organisateurs par la tenue de cette rencontre d’experts dans le cadre de la protection de la biodiversité.