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    Parc national de la Marahoué

    Situation géographique et administrative du Parc national de la Comoé

    Situé au Nord-est de la Côte d’Ivoire, entre les latitudes 8°30 - 9°37 Nord et les longitudes 3°07 - 4°26 Ouest, le Parc national de la Comoé (PNC) s’étend sur une superficie de 1 149 150 hectares d’un seul tenant. Réserve de Biosphère depuis 1982 et classé site du Patrimoine mondial en 1983, le PNC se trouve dans la zone de transition entre la savane soudanienne et les formations forestières du domaine guinéen. Cette situation est à l’origine de la variété de ses paysages et de sa grande diversité biologique. Il est l’un des trois maillons essentiels de la "diagonale écologique" du pays et offre, sur le plan touristique, les meilleures perspectives pour la vision de la grande faune.

    Les forêts classées et les sites des Monts Tingui et de Warigué qui jouxtent le PNC au nord-ouest, à l'ouest et au sud, constituent une zone d’espaces naturels d'environ trois cent mille hectares. Une vaste superficie du Nord-Est du pays, près d'un million cinq cent mille hectares, est ainsi consacrée à la conservation des ressources naturelles et forme une unité particulièrement importante sur le plan écologique.

    Le Parc national de la Comoé, selon le dernier découpage administratif (CNTIG, 2011) est à cheval sur trois régions administratives (Hambol, Bounkani et Tchologo), six départements (Dabakala, Bouna, Nassian, Téhini, Doropo et Kong) et une dizaine de sous-préfectures.

    Limites administratives
    Zone Régions Départements Sous-préfectures
    Est Bounkani Bouna Bouna, Bouko, Ondefidouo, Youndouo
    Nord Téhini Téhini, Tougbo
    Doropo Niamoin, Doropo
    Sud Nassian Nassian, Koutouba, Sominassé, Kakpin
    Nord Tchologo Kong Kong, Bilimono et Sikolo
    Ouest Hambol Dabakala Dabakala, Tendéné-Bambarasso

    Quelques données sur le milieu naturel

    Géomorphologie

    Le PNC appartient à la région géophysique des "Plateaux du nord", vaste pénéplaine d’une altitude moyenne de 300 mètres. Cet ensemble de plateaux aplanis et mollement ondulés est localement dominé par quelques reliefs dont la morphologie est liée aux formations géologiques :

    • collines et barres de roches vertes d’orientation nord-sud et s’élevant à 500-600 mètres dans le centre-nord (Chaîne de Téhini) et le nord-ouest (Monts Yévélé et Wabélé) ;
    • buttes tabulaires à sommets cuirassés sur schistes dépassant localement 500 mètres, au sud-est (Mons Boutourou).

    Les altitudes minimale et maximale sont de 190 mètres au bac de Gansé sur le fleuve Comoé et de 635 mètres au nord-ouest, dans les Monts Yévélé.

    A l’extrême nord-ouest du parc, à l’est et sur sa frange sud, le socle est granitique (granites à biotite et granodiorites), avec des plateaux arénacés s’élevant à 350 mètres.

    Du centre-nord au sud-ouest, s’étendent des alignements de schistes formant des "gouttières" principalement occupées par la Comoé et l’Iringou mais, aussi, par d’autres affluents comme le Bavé ou la Kongo, avec des séries de roches vertes à l’origine des reliefs précités.

    Climat

    Le PNC est soumis à un climat de type tropical subhumide (sub-soudanien de transition) et connaît, dans sa partie nord-est, l’influence plus sèche du climat tropical sub-aride (soudanien), avec passage à un régime pluviométrique unimodal (à une seule saison pluvieuse).

    Sur la base des données collectées de 1961 à 1980, les moyennes annuelles des précipitations des cinq stations les plus proches du parc (Bouna, Dabakala, Kong, Nassian et Téhini) se situent entre 900 et 1 200 mm avec une moyenne globale de 1084 mm/an. Le nombre moyen de jours de pluie varie, toujours selon ces cinq stations, de 55 à 73 par an. Trois zones d’influence climatiques peuvent être définies :

    • la zone sud du parc (Nassian, Sandégué, Dabakala et Bondoukou) avec un régime tropical à quatre saisons, le maximum annuel des précipitations se situant en septembre ;
    • La zone centre (Kong et Bouna) qui connaît un régime de transition avec des années à quatre saisons et d’autres à deux ;
    • La zone nord (Téhini et Ferkessédougou) avec un régime tropical à deux saisons, le maximum de précipitations étant enregistré en août-septembre ; la grande saison sèche dure alors sept à huit mois.

    Sur toute la région, la grande saison sèche est accentuée par l’harmattan qui souffle durant deux à cinq mois. Sur la base des données pluviométriques antérieures à 1965, le déficit hydrique cumulé était compris entre 650 mm au sud et 850 mm au nord du parc. Les moyennes pluviométriques annuelles ont nettement baissé à la fin du siècle passé, d’environ 100 à 200 mm en moyenne selon les stations.

    Réseau hydrographique

    Plus long fleuve de Côte d’Ivoire avec un cours de 1 160 kilomètres, la Comoé prend sa source dans la région de Banfora au Burkina-Faso et traverse le parc dans sa partie ouest sur 230 kilomètres.

    Le bassin versant de ce fleuve couvre 78 000 km² dont 13 %, soit environ 10 000 km², font partie du parc. Ainsi, ce sont plus de 95 % du PNC qui appartiennent au bassin versant de la Comoé ; seule la frange orientale est drainée par des affluents de la Volta noire, rivière frontalière entre la Côte d’Ivoire et le Ghana.

    Soumis au régime tropical de transition, les bassins supérieurs de ces cours d’eau sont caractérisés par une crue unique en août, septembre et octobre, suivie d’une décrue rapide en novembre et décembre, puis d’une longue période de basses eaux de janvier à mai. Les divers affluents passent par une période d’écoulement soutenu entre juillet et septembre, pour presque complètement tarir avant la fin du mois d’avril. Mais quelques points d’eau subsistent toutefois dans le lit des cours d’eau les plus importants jusqu’en fin de saison sèche. Egalement, le PNC contient plusieurs mares dispersées sur l’ensemble de sa superficie. Bien que la plupart de ces mares s’assèchent vers le milieu de la saison sèche, les mares les plus grandes restent permanentes.

    Le fleuve Comoé, les rivières Iringou, Kongo et autres affluents ainsi que les grandes mares permettent aux animaux de s’abreuver sans difficultés. Cette richesse du parc en points d’eau est un atout pour la sédentarisation d’espèces animales.

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