Né en 1924, Raphaël MATTA, recruté premier surveillant de la Réserve de Bouna en 1954, devenue Parc national de la Comoé (PNC) en 1968, fait partie de l’histoire de cette aire protégée. Son nom est assimilé au Parc national de la Comoé dans les langues locales qui l’appellent « Terre de Matta ».
Raphaël MATTA menait une vie de famille à Paris avec sa femme et ses enfants. Il travaillait dans une société d’import-export. Il renonce plus tard à sa vie parisienne pour s’installer dans la réserve de faune de Bouna en Côte d’Ivoire. Baptisé « Kongoh Massa » en langue locale, c’est-à-dire Maître de la brousse, MATTA va accentuer ses actions en faveur de la surveillance de cette aire protégée. Il avait une passion pour les éléphants dont il se nomme Député devant le parlement mondial.
Malheureusement, ce 16 janvier 1959, sa foi, sa rage, sa détermination et ses projets pour la réserve de Bouna se sont estompés car Raphaël MATTA, le Kongoh Massa, le Député des éléphants meurt précocement.
Une pierre tombale est dressée depuis lors en sa mémoire dans le Parc national de la Comoé, non loin du village Bavé situé au nord-ouest de ce parc. Les générations de gestionnaires et de populations riveraines se succéderont. Elles garderont en mémoire le souvenir d'un grand nom, Raphaël MATTA, le héros de Bouna.