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Les potentialités écotouristiques des parcs nationaux et réserves présentées au SITA 2017
La 7ème édition du Salon International du Tourisme d’ Abidjan (SITA) a ouvert ses portes à l’espace d’exposition jouxtant l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny dans la commune de Port-bouët, le vendredi 28 avril 2017 pour prendre fin le 1er mai 2107.
Les potentialités écotouristiques des parcs nationaux et réserves présentées au SITA 2017
La 7ème édition du Salon International du Tourisme d’ Abidjan (SITA) a ouvert ses portes à l’espace d’exposition jouxtant l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny dans la commune de Port-bouët, le vendredi 28 avril 2017 pour prendre fin le 1er mai 2107.
Géographie et Milieu naturel
Situation géographique et administrative du Parc national de la Comoé
Situé au Nord-est de la Côte d’Ivoire, entre les latitudes 8°30 - 9°37 Nord et les longitudes 3°07 - 4°26 Ouest, le Parc national de la Comoé (PNC) s’étend sur une superficie de 1 149 150 hectares d’un seul tenant. Réserve de Biosphère depuis 1982 et classé site du Patrimoine mondial en 1983, le PNC se trouve dans la zone de transition entre la savane soudanienne et les formations forestières du domaine guinéen. Cette situation est à l’origine de la variété de ses paysages et de sa grande diversité biologique. Il est l’un des trois maillons essentiels de la "diagonale écologique" du pays et offre, sur le plan touristique, les meilleures perspectives pour la vision de la grande faune.
Les forêts classées et les sites des Monts Tingui et de Warigué qui jouxtent le PNC au nord-ouest, à l'ouest et au sud, constituent une zone d’espaces naturels d'environ trois cent mille hectares. Une vaste superficie du Nord-Est du pays, près d'un million cinq cent mille hectares, est ainsi consacrée à la conservation des ressources naturelles et forme une unité particulièrement importante sur le plan écologique.
Le Parc national de la Comoé, selon le dernier découpage administratif (CNTIG, 2011) est à cheval sur trois régions administratives (Hambol, Bounkani et Tchologo), six départements (Dabakala, Bouna, Nassian, Téhini, Doropo et Kong) et une dizaine de sous-préfectures.
Limites administratives
Zone | Régions | Départements | Sous-préfectures |
Est | Bounkani | Bouna | Bouna, Bouko, Ondefidouo, Youndouo |
Nord | Téhini | Téhini, Tougbo | |
Doropo | Niamoin, Doropo | ||
Sud | Nassian | Nassian, Koutouba, Sominassé, Kakpin | |
Nord | Tchologo | Kong | Kong, Bilimono et Sikolo |
Ouest | Hambol | Dabakala | Dabakala, Tendéné-Bambarasso |
Quelques données sur le milieu naturel
Géomorphologie
Le PNC appartient à la région géophysique des "Plateaux du nord", vaste pénéplaine d’une altitude moyenne de 300 mètres. Cet ensemble de plateaux aplanis et mollement ondulés est localement dominé par quelques reliefs dont la morphologie est liée aux formations géologiques :
- collines et barres de roches vertes d’orientation nord-sud et s’élevant à 500-600 mètres dans le centre-nord (Chaîne de Téhini) et le nord-ouest (Monts Yévélé et Wabélé) ;
- buttes tabulaires à sommets cuirassés sur schistes dépassant localement 500 mètres, au sud-est (Mons Boutourou).
Les altitudes minimale et maximale sont de 190 mètres au bac de Gansé sur le fleuve Comoé et de 635 mètres au nord-ouest, dans les Monts Yévélé.
A l’extrême nord-ouest du parc, à l’est et sur sa frange sud, le socle est granitique (granites à biotite et granodiorites), avec des plateaux arénacés s’élevant à 350 mètres.
Du centre-nord au sud-ouest, s’étendent des alignements de schistes formant des "gouttières" principalement occupées par la Comoé et l’Iringou mais, aussi, par d’autres affluents comme le Bavé ou la Kongo, avec des séries de roches vertes à l’origine des reliefs précités.
Climat
Le PNC est soumis à un climat de type tropical subhumide (sub-soudanien de transition) et connaît, dans sa partie nord-est, l’influence plus sèche du climat tropical sub-aride (soudanien), avec passage à un régime pluviométrique unimodal (à une seule saison pluvieuse).
Sur la base des données collectées de 1961 à 1980, les moyennes annuelles des précipitations des cinq stations les plus proches du parc (Bouna, Dabakala, Kong, Nassian et Téhini) se situent entre 900 et 1 200 mm avec une moyenne globale de 1084 mm/an. Le nombre moyen de jours de pluie varie, toujours selon ces cinq stations, de 55 à 73 par an. Trois zones d’influence climatiques peuvent être définies :
- la zone sud du parc (Nassian, Sandégué, Dabakala et Bondoukou) avec un régime tropical à quatre saisons, le maximum annuel des précipitations se situant en septembre ;
- La zone centre (Kong et Bouna) qui connaît un régime de transition avec des années à quatre saisons et d’autres à deux ;
- La zone nord (Téhini et Ferkessédougou) avec un régime tropical à deux saisons, le maximum de précipitations étant enregistré en août-septembre ; la grande saison sèche dure alors sept à huit mois.
Sur toute la région, la grande saison sèche est accentuée par l’harmattan qui souffle durant deux à cinq mois. Sur la base des données pluviométriques antérieures à 1965, le déficit hydrique cumulé était compris entre 650 mm au sud et 850 mm au nord du parc. Les moyennes pluviométriques annuelles ont nettement baissé à la fin du siècle passé, d’environ 100 à 200 mm en moyenne selon les stations.
Réseau hydrographique
Plus long fleuve de Côte d’Ivoire avec un cours de 1 160 kilomètres, la Comoé prend sa source dans la région de Banfora au Burkina-Faso et traverse le parc dans sa partie ouest sur 230 kilomètres.
Le bassin versant de ce fleuve couvre 78 000 km² dont 13 %, soit environ 10 000 km², font partie du parc. Ainsi, ce sont plus de 95 % du PNC qui appartiennent au bassin versant de la Comoé ; seule la frange orientale est drainée par des affluents de la Volta noire, rivière frontalière entre la Côte d’Ivoire et le Ghana.
Soumis au régime tropical de transition, les bassins supérieurs de ces cours d’eau sont caractérisés par une crue unique en août, septembre et octobre, suivie d’une décrue rapide en novembre et décembre, puis d’une longue période de basses eaux de janvier à mai. Les divers affluents passent par une période d’écoulement soutenu entre juillet et septembre, pour presque complètement tarir avant la fin du mois d’avril. Mais quelques points d’eau subsistent toutefois dans le lit des cours d’eau les plus importants jusqu’en fin de saison sèche. Egalement, le PNC contient plusieurs mares dispersées sur l’ensemble de sa superficie. Bien que la plupart de ces mares s’assèchent vers le milieu de la saison sèche, les mares les plus grandes restent permanentes.
Le fleuve Comoé, les rivières Iringou, Kongo et autres affluents ainsi que les grandes mares permettent aux animaux de s’abreuver sans difficultés. Cette richesse du parc en points d’eau est un atout pour la sédentarisation d’espèces animales.
Les Chaînes de montagnes
Les chaînes de montagnes situées à l’ouest du Parc national du Mont Sangbé offrent un paysage panoramique de grandes qualités avec l’observation permanente de nombreuses espèces fauniques et floristiques. Avec un relief fortement accidenté, la randonnée dans les montagnes du Sangbé s’adresse à un public aguerri à l’effort physique.
Les savanes de Sangbé
Riche d’un paysage multiforme et versicolore, les savanes de Sangbé situées au Nord et à l’Est du parc sont propices au tourisme de vision. Elles présentent l’avantage d'être praticables quasiment tout le long de l’année en offrant des spectacles variés au rythme des saisons.
Les chimpanzés de Sangbé
Les chimpanzés de Sangbé présentent un réel intérêt touristique. On les rencontre dans les parties Ouest et Sud-Ouest du Parc. La densité de cette population était l’une des plus fortes trouvées dans les parcs nationaux du pays. Plus de six cents nids ont été dénombrés sur six layons de quatre kilomètres de longueur et trente mètres de large au cours d’un inventaire en 2001.
La Saline de Toulo
Située au nord du parc national du Mont Sangbé, la saline de Toulo couvre une superficie d’environ un hectare (1ha). De grands mammifères tels que les buffles, les hyppotragues, les cobs, les céphalophes, les guibs, les babouins, les hylochères peuvent y être aperçus de jour comme de nuit avec une densité remarquable.
Depuis l’un des points d’observation de cette saline, il est possible d’observer continuellement les animaux à la recherche de minéraux riches en sel et aussi suivre leur comportement social.
Flore du Parc national de la Comoé
En raison de sa situation géographique en zone de transition entre le domaine soudanien et sub-soudanien, et grâce aux cours d’eau qui le traversent, dont en particulier le fleuve Comoé, ainsi qu’aux conditions pédologiques qui y prévalent, le Parc national de la Comoé renferme une remarquable diversité en formations végétales, comprenant plusieurs types de savanes (arborées, arbustives, herbeuses) ainsi que des forêts claires et forêts denses se présentant sous forme d’ilots forestiers et de forêts galeries. Les typologies des formations végétales rencontrées au Parc national de la Comoé se présentent comme indiqué dans le tableau ci-après :
Tableau 2 : Typologies des formations végétales au PNC
Formations végétales | Dimension ligneux | Taux occupation | Superficie (ha) | Répartition | |
Formations forestières fermées | Îlots forestiers | ≤ 30m | 4,4% | 50 575,8 | Disséminées au Sud et autour de la Comoé |
Forêt galerie | 1,7 % | 19 540,65 | |||
Formations savanicoles | Savane boisée et forêt claire | 8m à 15m | 6,9 % | 79 312,05 | Au Nord et Centre- Est |
Savane arborée | ˃ 8m | 72% | 827 604 | Abondante au Nord-Ouest, Ouest et Sud | |
Savane arbustive | ˂ 8m | ||||
Bowé et Savane herbeuse | Rare | 15% | 172 417,5 | Disséminée à Est | |
Formations végétales particulières | Formations végétales aquatiques | ˂ 0,01% | ˂ 114,945 | ||
Formations végétales des rochers découverts |
En ce qui concerne la richesse spécifique, il a été dénombré au Parc national de la Comoé plus de 1162 espèces végétales parmi lesquelles :
- 191 espèces ligneuses dont 62 arbres et 129 arbustes et lianes
- 429 espèces herbacées dont 104 graminées
Parmi ces espèces végétales identifiées, on distingue :
- Les espèces végétales endémiques ouest africaines à savoir Elionurus euchaetus, Nettia tripeutala ;
- Les espèces végétales rares : Croton membranaceus, Detarium senegalense, Notobuxus acuminata, Oryza eichingeri, etc.
- Espèces végétales menacées d’extinction : Afraegle paniculata, Christiana africana, Clausena anisata, etc.
Les protocoles de suivi écologique au Parc national de la Comoé affinés
Sous l'impulsion et l'assistance technique et financière de la KFW, partenaire de l'OIPR, l'activité de suivi écologique va bientôt amorcer son régime de plein fonctionnement. Cette activité, autrefois limitée essentiellement à l'inventaire des éléphants, va s'étendre à toute la diversité biologique et écologique (faune, flore et milieu physique) sur l’ensemble du parc.
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