La localité de Buyo a récemment abrité la troisième session du Comité de Pilotage de la Convention locale pour la Gestion Durable des Ressources du Lac de Buyo et du Parc national de Taï (PNT). Cette session ordinaire, a été présidée par Monsieur KOUAME Bouaki, Préfet du Département de Buyo.
Ouvrant les travaux de la session, le Préfet a fait un bref rappel des deux précédentes sessions et a invité l’ensemble des participants à une attention soutenue pour la bonne conduite de la présente, dont l’ordre du jour portait entre autres sur le bilan du 3ème exercice et sur l’état des infractions commises sur le plan d’eau du lac de Buyo.
Du bilan de la mise en œuvre de la convention l’on peut retenir, selon le Capitaine KONE Ossiena Aristide de la Direction de Zone Sud-Ouest de l’OIPR, l’élaboration d’un protocole simple de gestion des captures avec l’appui de l’Université Jean Lorougnon Guédé ; la création d’une plantation de 3 ha d’arbres énergie sur l’île de Dramé ; l’identification et la matérialisation de 108,13 ha de zones interdites à la pêche. Ces mesures ont contribué à l’amélioration des prises des pêcheurs pouvant aller jusqu’à 50 000 FCFA/jour. Comme perspectives, les acteurs de la convention projettent d’élaborer différents plans de gestion (des conflits, de surveillance, d’ouverture et fermeture ciblée de la pêche…); de renforcer de l’implication de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité et des Institutions de recherches scientifiques.
En dépit des points positifs notés, il a été révélé, dans la communication du Commandant ASSIE Djeyao, Chef Secteur d’ADK/V6, que certaines infractions étaient encore commises sur le lac de Buyo. En effet, des mauvaises pratiques de pêche et l’utilisation de matériels prohibés ont été observées sur le plan d’eau notamment, les barrages, les pièges de bambous, les filets de sennes de petites mailles et la battue d’eau. Au terme de sa présentation, il a fait savoir également que des activités de braconnage ont été commises dans le PNT par des individus qui sont hébergés dans les campements des pêcheurs qui jouxtent le Parc.
A la fin de la session, le Comité s’est réjoui des points positifs enregistrés et a engagé, par la voix de son président, l’ensemble des parties prenantes à œuvrer sans faux fuyant au strict respect des termes de la convention. Signée en 2016 après un long processus participatif, cette convention contribue à créer une synergie d’actions entre les associations de pêcheurs, de mareyeurs, les autorités préfectorales, les collectivités territoriales et les services techniques de l’Etat, pour la durabilité de la pêche et la conservation du Parc national de Taï.